La réhabilitation du jardin

Le parc et l'orangerie © service Ecomusée, D. Busseuil

L’aspect actuel du jardin ne laisse rien paraître des travaux d’envergure menés entre 2014 et 2016. A l’abandon lors de son rachat par la Communauté urbaine Creusot Montceau, seules quelques photographies anciennes donnent une idée de son aménagement à l’époque des Perrusson-Desfontaines. On peut toutefois imaginer que ce parc était à la fois lieu d’agrément et écran entre l’usine et la maison patronale. 

Les travaux paysagers, menés par la société ID Verde et l’architecte paysagiste François Dubreuil, vont remodeler entièrement les espaces. Ils récréent des points de vue pittoresques s’articulant autour de vastes pelouses vallonnées et de recoins ombragés, typiques des parcs à l’anglaise à la mode auprès de la bourgeoisie du XIXsiècle. Tout en préservant certains arbres présents à l’origine (chênes, tilleuls, marronniers), un important chantier de bûcheronnage, dessouchage et terrassement est engagé.

© Ecomusée Creusot Montceau, D. Busseuil

Des allées sinueuses, bordées de dizaines de buis invitent à la promenade parmi les différentes essences d’arbres et arbustes, dont de nombreux érables et viornes. Des végétaux plus rares et exotiques tels que le sequoia, ou le gingko biloba font écho aux voyages, qui se développent avec l’essor de la révolution industrielle. Les feuillages et fleurs, essentiellement verts et blancs au printemps et à l’été, laissent éclater les couleurs des céramiques ornementales. En automne, les feuillages rouge-orangés entrent en résonnance avec celles-ci. 

Au nord, côté voie ferrée, la trouée permettant aux passagers des trains de découvrir les produits Perrusson a été recréée. Elle souligne l’aspect maison catalogue de la Villa et la place dans un cadre végétal. Le bassin a été agrandi afin de créer un miroir d’eau, dans lequel se reflète le bâtiment, ainsi mis en valeur dans son écrin de verdure.